Maurice Thorez quitte la France en 1939 en raison de sa désertion de l’armée française après le début de la Seconde Guerre mondiale. À cette époque, la situation politique est complexe, notamment pour le Parti communiste français (PCF) auquel il appartient.
En 1939, la guerre éclate lorsque l’Allemagne nazie envahit la Pologne, et la France se retrouve en conflit avec l’Allemagne. Toutefois, quelques semaines avant cet événement, le pacte germano-soviétique est signé entre l’Allemagne d’Hitler et l’Union soviétique de Staline. Ce pacte de non-agression place les communistes français dans une situation délicate, car le PCF suit la ligne politique dictée par Moscou. En conséquence, lorsque la France entre en guerre contre l’Allemagne, les autorités françaises considèrent le PCF comme une organisation pro-soviétique, et donc potentiellement hostile à l’effort de guerre.
Le PCF est interdit par le gouvernement français en septembre 1939, et ses dirigeants sont persécutés. Thorez, en tant que secrétaire général du PCF, se retrouve sous surveillance étroite. Il est mobilisé dans l’armée française mais, plutôt que de combattre dans un conflit où le parti communiste prône la paix en raison du pacte germano-soviétique, Thorez décide de déserter.
Le 4 octobre 1939, Thorez quitte clandestinement la France alors qu’il est mobilisé sur la ligne Maginot et se réfugie en Union soviétique, où il restera jusqu’à la fin de la guerre. Sa désertion est utilisée par le régime de Vichy et les autorités françaises comme preuve de la “trahison” des communistes. Thorez est condamné à six ans de prison pour désertion en temps de guerre le 28 novembre 1939, et il est déchu de sa nationalité française le 17 février 1940.
Cependant, après l’invasion de l’Union soviétique par l’Allemagne en 1941, le PCF change de position, rejoignant la Résistance et luttant activement contre l’occupant nazi. Après la guerre, Thorez est gracié par le général de Gaulle et peut revenir en France.
Ainsi, Thorez quitte la France principalement à cause de la persécution de son parti et de son désaccord avec la guerre menée par la France à ce moment, choisissant de se réfugier en Union soviétique, où il continuera à diriger le PCF depuis l’exil.
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