Les fées de Cottingley : La mystification du siècle

 Elsie Wright (1901-1988) et sa cousine Frances Griffiths (1907-1986) sont célèbres pour avoir réalisé l’une des plus grandes mystifications photographiques du XXe siècle. En 1917, alors qu’elles étaient encore adolescentes, les deux jeunes filles ont pris une série de photographies dans le jardin de la maison d’Elsie à Cottingley, près de Bradford, en Angleterre. Ces clichés montraient Elsie et Frances en compagnie de petites fées ailées. Les photographies, connues sous le nom de « Les Fées de Cottingley », ont captivé l’imagination du public, au point de tromper même des personnalités aussi influentes que Sir Arthur Conan Doyle.



L’auteur des aventures de Sherlock Holmes, grand défenseur du spiritisme et des phénomènes surnaturels, a vu dans ces photographies une preuve tangible de l’existence des fées. Il a même publié un article en 1920 dans The Strand Magazine pour soutenir l’authenticité des images. L’engouement pour ces photographies a persisté pendant des décennies, alimenté par le mystère entourant leur véracité.

Cependant, en 1983, Elsie Wright et Frances Griffiths, alors âgées et en fin de vie, ont finalement révélé la vérité. Elles ont admis que les fameuses fées étaient des découpages en carton qu’elles avaient habilement disposés dans le cadre des photographies. Frances a néanmoins affirmé jusqu’à la fin de sa vie qu’une des cinq photos était réelle et montrait effectivement des fées, tandis que les autres avaient été fabriquées.

Cette mystification, qui a trompé même des esprits aussi rationnels que celui de Conan Doyle, est devenue un exemple emblématique des dangers du désir de croire en des phénomènes surnaturels, tout en soulignant le pouvoir de l’image dans la création de mythes modernes.


Photographie prise par Elsie Wright en 1917, montre Frances Griffiths avec les fées présumées.


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