Christian Spurling (1901-1994) est un nom souvent associé à l’un des plus célèbres canulars de l’histoire, celui du monstre du Loch Ness. En 1934, il réalisa une photo qui allait marquer l’imaginaire collectif pendant des décennies : une silhouette sombre émergeant des eaux du Loch Ness, rapidement interprétée comme celle du légendaire monstre. Ce cliché, connu sous le nom de « la photo du chirurgien », doit son nom au gynécologue britannique Robert Kenneth Wilson, qui l’a transmis au Daily Mail. Cependant, contrairement à ce que beaucoup croient, ce n’est pas Wilson qui en est l’auteur, mais bien Spurling.
Christian Spurling, fabricant de maquettes, a conçu une maquette représentant une créature aquatique. Aidé par son beau-père, Marmaduke Wetherell, et avec la complicité de Wilson, ils ont mis en scène la fausse apparition du monstre pour tromper le public et les médias. Wetherell, un chasseur de fauves engagé par le Daily Mail, avait déjà été ridiculisé après avoir présenté des empreintes de pied qui se sont avérées être des canulars. Pendant plus de soixante ans, cette image a été brandie comme l’une des preuves les plus solides de l’existence du monstre du Loch Ness.
Ce n’est qu’en 1993, peu de temps avant sa mort, que Spurling a avoué son rôle dans la supercherie, révélant ainsi que la « créature » n’était qu’une maquette montée sur un sous-marin jouet. Cette confession a levé le voile sur l’un des canulars les plus célèbres du XXe siècle. L’implication de Robert Kenneth Wilson, longtemps considéré comme le principal protagoniste de l’histoire, se limite à avoir transmis la photo au Daily Mail, mais il n’était pas l’instigateur de la tromperie.
Cette affaire souligne combien les mythes peuvent prendre racine dans la culture populaire et persister, même lorsqu’ils sont basés sur de simples canulars.
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