Dans les rues de Paris, en ce sombre matin,
Un homme se dresse, l’âme pleine de chagrin,
Jean-Jacques Liabeuf, ouvrier cordonnier,
Accusé d’un crime qu’il n’a pas commis hier.
Un amour innocent, pour lui sans détour,
Mais la justice le marque d’un faux parcours,
Proxénète, dit-elle, le voilà condamné,
Un an de sa vie dans les fers enchaîné.
Refrain :
Ô justice cruelle, qui broie et déchire,
Quand un homme se perd dans le feu du martyr,
La vengeance le guide, tel un spectre amer,
Dans les rues de Paris, il brandit sa colère.
Libéré, mais l’âme pleine de douleur,
Il prépare en silence la fin de sa peur,
Des armes aux poings, des clous sur les bras,
Liabeuf part pour venger son trépas.
Il croise un agent, sous le ciel d’hiver,
Célestin Deray, fidèle au devoir, fier,
Gardien de la paix, victime innocente,
Fauché par la haine, par une vengeance démente.
Refrain :
Ô justice cruelle, qui broie et déchire,
Quand un homme se perd dans le feu du martyr,
La vengeance le guide, tel un spectre amer,
Dans les rues de Paris, il brandit sa colère.
Dans le box des accusés, son cri résonne,
Il n’était point coupable, mais voilà qu’on le condamne,
À mort, sans clémence, la guillotine attend,
Un homme brisé par l’injustice des gens.
Mais derrière les murs, on murmure son nom,
Les rues de Paris chantent sa rébellion,
Entre crime et martyr, la foule hésite encore,
Liabeuf ou Deray, qui pleurer plus fort ?
Refrain :
Ô justice cruelle, qui broie et déchire,
Quand un homme se perd dans le feu du martyr,
La vengeance le guide, tel un spectre amer,
Dans les rues de Paris, il brandit sa colère.
Ainsi s’achève l’histoire d’un homme bafoué,
Liabeuf, le cordonnier, sous la lame fauché,
Et dans le vent d’un juillet, son nom résonne,
Symbole d’un peuple que l’injustice étonne.
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