Maurice Thorez et Jeannette Vermeersch : leur engagement politique

 Maurice Thorez et Jeannette Vermeersch : Une saga du communisme Français

L’histoire de Maurice Thorez et de sa femme, Jeannette Vermeersch, est une grande saga du communisme français, tissée de militantisme, d’exil, et de combats politiques partagés. Leur rencontre, leur vie commune en URSS et leur retour en France forment un récit captivant, où l’engagement personnel et politique s’entremêlent étroitement.

La rencontre : l’union de deux destins militants

Maurice Thorez et Jeannette Vermeersch se rencontrent au début des années 1930 dans les milieux militants du Parti communiste français (PCF). Maurice, né en 1900 dans une famille ouvrière du nord de la France, est alors déjà un leader reconnu du PCF, ayant gravi les échelons grâce à ses talents d’orateur et son engagement inébranlable pour la cause des travailleurs. De son côté, Jeannette Vermeersch, de son vrai nom Julie Marie Vermeersch, est née en 1910 à Lens, dans une famille ouvrière également. Très jeune, elle s’engage dans les luttes féministes et communistes, partageant la même détermination que Maurice à changer le monde.

Leur relation naît dans ce contexte d’engagement commun, et très rapidement, ils deviennent un couple soudé, uni par la même cause. Ensemble, ils militent pour les droits des ouvriers et la justice sociale, participant à la lutte politique acharnée contre le capitalisme et la montée du fascisme en Europe. Leur relation dépasse le cadre privé pour s’inscrire dans le grand mouvement d’émancipation des classes populaires que le PCF incarne alors.

L’exil en URSS : une vie en clandestinité

Lorsque la guerre éclate en 1939 et que le gouvernement Daladier interdit le PCF en raison du pacte germano-soviétique, la situation devient critique pour les dirigeants du parti. Maurice Thorez, mobilisé dans l’armée française, refuse de se battre dans une guerre qu’il considère injuste, fidèle à la ligne pacifiste dictée par Moscou à ce moment-là. Le 4 octobre 1939, il décide de déserter et, avec l’aide des réseaux communistes, il s’enfuit en Union soviétique, où il trouve refuge.

Jeannette le rejoint peu de temps après en URSS, accompagnée de leurs enfants. Ce long exil en terre soviétique, loin de la France en guerre, est une épreuve pour le couple. Ils vivent à Moscou, sous la protection des autorités soviétiques, mais dans un contexte de surveillance permanente et d’isolement. Cependant, pour Maurice et Jeannette, cet exil est aussi l’occasion de se consacrer entièrement à la préparation de la révolution à venir en France. Ils partagent les mêmes espoirs et la même foi inébranlable dans le triomphe du communisme, qu’ils considèrent comme la seule voie vers un avenir meilleur pour l’humanité.

Durant ces années, Jeannette continue de jouer un rôle politique important. Elle s’implique dans les activités du PCF en exil et milite activement pour les droits des femmes, tout en élevant leurs enfants dans un climat d’incertitude. Leur union est forgée par ces épreuves et cette lutte commune, dans laquelle leurs vies privées et publiques se confondent.

Le retour en France : le couple à l’avant-garde du PCF

En 1944, après la libération de la France, Maurice Thorez est autorisé par le général de Gaulle à rentrer en France. Son retour est une étape cruciale, non seulement pour le PCF, mais aussi pour le couple Thorez-Vermeersch. Revenu d’exil en héros, Maurice reprend immédiatement les rênes du parti, prônant une politique de reconstruction nationale et de justice sociale.

Jeannette, quant à elle, n’est pas en reste. Elle s’impose comme une figure importante du PCF, notamment en tant que militante féministe. Elle lutte pour le droit au travail des femmes, pour la protection des mères et des enfants, et devient l’une des voix les plus influentes du parti sur ces questions.

Le couple reste uni et actif sur la scène politique française, devenant un symbole du communisme français. Leur relation est une fusion de deux personnalités puissantes, partageant une vision commune de la société et des idéaux de justice sociale. Ils incarnent ensemble l’engagement total pour le communisme, une vie entièrement dédiée à la lutte politique et à la défense des classes populaires.

Un couple emblématique du communisme français

L’histoire d’amour entre Maurice Thorez et Jeannette Vermeersch est indissociable de l’histoire politique du XXe siècle en France. Leur rencontre, leur exil en URSS et leur retour en France sont marqués par une constante : leur engagement communiste et leur foi inébranlable dans un avenir meilleur. Ils forment un couple soudé, unis par la même cause et les mêmes espoirs, traversant les épreuves de l’exil et les défis de la vie publique avec détermination.

Jeannette restera aux côtés de Maurice jusqu’à la mort de celui-ci en 1964. Même après sa disparition, elle poursuivra son engagement politique, restant une figure importante du PCF et du mouvement féministe jusqu’à la fin de sa vie. Leur histoire est celle d’un amour politique, dans lequel les idéaux et les luttes partagées ont forgé une relation indissoluble.