Arthur Ferguson (1883-1938) est souvent décrit comme une figure fascinante dans l’histoire des escroqueries, un maître de la supercherie qui, selon la légende, aurait réussi à vendre certains des monuments les plus emblématiques du monde, tels que Buckingham Palace, Big Ben et la colonne Nelson. Cependant, l’authenticité de son existence reste entourée de doutes, et il n’existe pas de preuves historiques solides confirmant son identité ou ses actions.
L’arnaque des monuments britanniques
Les récits populaires racontent qu’Arthur Ferguson aurait débuté sa carrière d’escroc à Londres dans les années 1920. Sa première grande réussite aurait été la vente de la colonne Nelson à un riche touriste américain. Ferguson, habillé avec élégance et se présentant comme un représentant officiel du gouvernement britannique, aurait convaincu sa victime que la célèbre statue sur Trafalgar Square était mise en vente dans le cadre de réformes fiscales d’urgence. Pour la modique somme de 6 000 livres sterling, le touriste repart avec l’impression d’avoir acquis un morceau de l’histoire britannique.
Fort de ce succès, Ferguson ne s’arrête pas là. Toujours avec la même technique, il aurait vendu Big Ben à un autre touriste naïf, puis, dans un autre coup d’éclat, Buckingham Palace. La vente fictive de ce dernier aurait rapporté à Ferguson une somme impressionnante de 2 000 livres en acompte, tandis que l’acheteur pensait que le reste serait à régler en plusieurs versements. Dans chaque cas, l’escroc s’évanouissait avant que ses victimes ne réalisent la supercherie.
Direction les États-Unis : de la Statue de la Liberté à la Maison Blanche
Après ces coups audacieux à Londres, Ferguson aurait décidé de tenter sa chance en Amérique. Là-bas, il s’en prend à l’un des symboles les plus chers au peuple américain : la Statue de la Liberté. Usant des mêmes procédés que pour ses arnaques londoniennes, il aurait vendu la célèbre statue à un industriel américain pour 100 000 dollars.
Mais son exploit le plus invraisemblable reste celui de la Maison Blanche. Ne se contentant pas de vendre le bâtiment, Ferguson serait parvenu à convaincre un investisseur qu’il pouvait louer la résidence présidentielle pour des réceptions privées. Le montant exact de cette arnaque varie selon les sources, mais il aurait réussi à empocher des milliers de dollars avant de disparaître.
Vérité ou légende ?
Bien que les récits autour d’Arthur Ferguson soient devenus populaires, son existence en tant que personne réelle est difficile à prouver. Il n’existe pas de preuves historiques solides confirmant son identité ou ses actions, et il est probable que ces histoires aient été embellies ou même entièrement inventées au fil des ans. Certains historiens pensent que Ferguson est un personnage fictif, créé à partir d’histoires d’escrocs réels ou d’anecdotes exagérées.
Ce qui est certain, c’est que les récits d’Arthur Ferguson illustrent l’art de l’escroquerie et la crédulité de certaines victimes, prêtes à croire qu’elles peuvent acquérir ou contrôler des symboles nationaux majeurs. Que Ferguson ait existé ou non, son histoire montre à quel point l’imagination humaine peut être fertile, surtout lorsqu’il s’agit de tromper les autres pour de l’argent.
L’héritage d’un escroc légendaire
Que ce soit à Londres ou aux États-Unis, Arthur Ferguson demeure une légende dans l’univers des escroqueries monumentales. Vendre ou louer des monuments emblématiques tels que Buckingham Palace ou la Maison Blanche est une idée audacieuse, presque impensable, et pourtant elle capture l’essence même de la manipulation psychologique, où l’apparence d’autorité et la confiance sont des outils puissants.
Bien que l’authenticité de l’histoire d’Arthur Ferguson soit incertaine, elle inspire toujours les amateurs d’anecdotes rocambolesques. Les monuments qu’il aurait vendus sont encore debout aujourd’hui, rappelant peut-être aux passants qu’il faut parfois se méfier des apparences, même face aux symboles les plus solides.
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