Complainte des chauffeurs de la Drôme



Ô, terre de Drôme, hélas, que de larmes versées,

Sous tes cieux paisibles, le mal s’est glissé.

Dans la nuit sans étoiles, les flammes dansaient,

Sous les pas des Chauffeurs, la terreur avançait.


Dans les fermes endormies, régnait la tranquillité,

Jusqu’à ce que l’ombre vienne briser la paix.

Berruyer, David, et Liottard en tête,

Se faufilaient la nuit, porteurs de tempête.

Charbons ardents pour fléchir les âmes,

Sous leurs doigts de feu, le mal se proclame.


Ô, terre de Drôme, hélas, que de larmes versées,

Sous tes cieux paisibles, le mal s’est glissé.

Dans la nuit sans étoiles, les flammes dansaient,

Sous les pas des Chauffeurs, la terreur avançait.


Fermiers isolés, sous la lune blafarde,

Tremblaient de crainte dans l’ombre des gaillards.

Leurs pieds brûlés, leurs cris dans la brise,

La Drôme, elle-même, en perdit ses rires.

Ces hommes de misère, avides et sans foi,

Brisaient des familles pour quelques onces de joie.


Ô, terre de Drôme, hélas, que de larmes versées,

Sous tes cieux paisibles, le mal s’est glissé.

Dans la nuit sans étoiles, les flammes dansaient,

Sous les pas des Chauffeurs, la terreur avançait.


Mais un jour enfin, la justice s’éveilla,

Et les gendarmes traquèrent ceux qui s’égaraient là.

À Valence, la foule vint écouter les maux,

Les témoignages amers des martyrs de ces bourreaux.

La guillotine trancha le mal à sa source,

Mais dans les cœurs meurtris, la douleur fit course.


Ô, terre de Drôme, hélas, que de larmes versées,

Sous tes cieux paisibles, le mal s’est glissé.

Dans la nuit sans étoiles, les flammes dansaient,

Sous les pas des Chauffeurs, la terreur avançait.


Que le souvenir de ces heures sombres,

Soit gravé dans nos âmes comme dans les tombes,

Car les Chauffeurs de la Drôme, par leur cruauté,

Ont laissé des cicatrices que nul ne peut effacer.



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